Les additifs alimentaires
À partir du 02/03/2023
Sur les 337 additifs alimentaires autorisés par la réglementation européenne, seulement une cinquantaine le sont dans les produits labellisés AB.
Les familles d’additifs
Les additifs alimentaires sont des substances naturelles ou chimiques ajoutées aux aliments industriels pour en améliorer la saveur, la texture ou encore l’apparence. Cinq grandes familles d’additifs se cachent derrière leurs codes :
Colorants |
Conservateurs |
Antioxydants | Agents de texture | Exhausteurs de goût |
de E100 à E199 |
de E200 à E299 |
de E300 à E309 |
de E400 à E409 |
de E500 à E509 |
L’historique
L’introduction des additifs alimentaires ne date pas d’hier, mais leur utilisation dans l’industrie agroalimentaire s’est accrue depuis la Seconde Guerre mondiale. L’OMS met en place une réglementation dans les années 1950. Aujourd’hui, l’UE autorise et répertorie les substances ayant obtenu une validation en rapport avec des études de toxicité et l’attribution d’une dose journalière admissible exprimée en mg de produit/kg de poids corporel/jour (DJA).
Une consommation excessive d’additifs alimentaires
Les Français avalent 4 kg d’additifs par an ! Le chiffre a été dévoilé par une étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir en 2021*. Sur 90 additifs alimentaires évalués, trois arrivent en tête de classement et sont consommés par plus de 90 % des participants.Les amidons modifiés (plats cuisinés, produits congelés) et l’acide citrique (sodas) sont les plus courants. Les lécithines (pâte à tartiner, chocolat, glaces) arrivent en troisième position.
Et en bio : qu’en est-il ?
Le recours aux additifs est nettement moins courant en bio qu’en conventionnel. Leur utilisation est encadrée de manière assez stricte, et ils sont incorporés en quantité inférieure. Si un produit conventionnel peut contenir des dizaines d’additifs différents, souvent issus de la chimie de synthèse, un produit bio en contient rarement plus de trois. Ces derniers seront soit d’origine agricole (il possède un astérisque), soit issus de la production biologique.
Quelques additifs autorisés en bio font l’objet d’un suivi et d’une vigilance particulière, notamment ceux sous forme de nanomatériaux (dioxyde de silicium, ou E551,silicate de calcium, ou E552…) difficiles à repérer et suspectés de s’accumuler dans l’organisme et de traverser la barrière intestinale. Le sujet des carraghénanes (extraits d’algues servant d’agent d’épaississement, ou E407), toujours autorisés car d’origine naturelle, alimentent également les débats sur des inflammations de l’appareil digestif. Tandis que le nitrite de sodium (E251) et le nitrite de potassium (E252), présents dans la charcuterie entre autres, augmenteraient les risques de cancer.
Chez Biocoop, on dit non à l’ultra-transformation !
Biocoop cherche à limiter, voire supprimer, les substances controversées des produits à sa marque. Sur la cinquantaine d’additifs autorisés en bio, Biocoop n’en utilise plus que cinq. Toutes les charcuteries, dont le jambon, sont sans sel nitrité, le cordon-bleu est sans phosphates, acide ascorbique, sucre ajouté, dextrose ou lactose. Les confitures sont sans pectine. Le sirop de riz est remplacé par du miel dans les céréales du petit déjeuner…